À compter du 1er janvier 2023, la filière française des œufs sera la première au monde, avec l’Allemagne, à mettre fin à l’élimination des poussins mâles.
À l’occasion de la journée d’information professionnelle du CNPO – Interprofession Française des œufs – ce mercredi 9 novembre, Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et Yves-Marie BEAUDET, président du CNPO, ont réaffirmé l’engagement de l’État et de la filière pour mettre fin à cette pratique à partir au 1er janvier.
Depuis la parution du décret le 5 février dernier, le ministère et le CNPO ont œuvré conjointement afin d’identifier et de déployer des solutions techniques et financières pour accompagner les professionnels dans cette évolution des pratiques. Ainsi, les couvoirs ont fait d’importants investissements et l’installation des équipements nécessaires est en cours de finalisation. Cette évolution majeure en faveur du bien-être animal est rendue possible par le financement des enseignes de la distribution à hauteur de 50 millions d’euros par an via une cotisation interprofessionnelle.
L’État, à travers FranceAgriMer, a accompagné à hauteur de 10,5 millions les couvoirs pour mettre en place des machines visant à déterminer le sexe des embryons dans les œufs. Pour sa part, le Conseil d’administration du CNPO a validé l’accord interprofessionnel visant à prendre en charge une partie des coûts induits par ces nouvelles technologies.
En parallèle, le travail va se poursuivre au niveau européen afin que l’ensemble des états membres entrent dans une démarche similaire. Ces discussions s’intègreront dans la révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal en 2023.
Pour sa part, la filière française des œufs poursuit ses avancées en réponse aux nouvelles attentes sociétales et en matière de bien-être animal et tient ses engagements. Déjà en 2016, elle s’était engagée à dépasser 50 % de poules élevées en systèmes alternatifs à la cage. En 2022, ces engagements ont été dépassés avec près des trois quarts des poules françaises déjà élevées au sol, en plein air dont Label Rouge ou en Bio.
Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a déclaré : « La fin de l’élimination des poussins mâles dans la filière œufs constitue une avancée majeure en matière de bien-être animal. Attendue de longue date, elle répond à une attente forte de la part des consommateurs et des associations de protection animale. Les engagements pris ont été tenus et je salue le travail mené par l’interprofession pour cette réussite collective.»
Pour Yves-Marie Beaudet, Président du CNPO, « Il s’agit d’un succès pour l’Interprofession. La filière s’est engagée aux côtés du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, à trouver des solutions techniques et financières pour arrêter l’élimination des poussins mâles.
Ce sujet a entrainé d’importantes discussions au sein de l’interprofession et une fois de plus, la filière française des œufs est au rendez-vous des attentes et évolutions sociétales !
Je félicite les différentes familles composant l’interprofession pour le travail accompli et les solutions trouvées à ce sujet d’importance majeure pour notre filière. Je remercie notamment la distribution pour son soutien financier ainsi que le Ministère pour son accompagnement et compte sur les services pour avancer rapidement sur l’extension de cet accord interprofessionnel, ainsi que pour élargir cette interdiction au niveau européen.»