L’œuf bat des records de consommation en France et la filière s’engage pour continuer à fournir le pays en lançant un nouveau plan de filière responsable, volontaire et ambitieux à 2030


L’œuf confirme sa côte auprès des consommateurs. La protéine la moins chère du marché poursuit ainsi sa croissance en magasins, exception dans un contexte de déconsommation généralisée. En 2023, les achats d’œufs des ménages ont ainsi progressé de +3 % et l’augmentation continue cette année. Sur les 4 premiers mois 2024, le rythme s’accélère même, avec une hausse de la consommation à domicile de +5,2 % par rapport à la même période l’an passé.[1] Face à cet enthousiasme, la filière s’est rapidement remise en ordre de marche après la déflagration de l’influenza aviaire.

En 2023, sa production a augmenté de +4 %, redonnant à la France son statut de championne d’Europe en la matière, avec près de 15 milliards d’œufs pondus sur l’année. Cependant, alors que l’ITAVI projette une production stable pour 2024, les professionnels français restent vigilants quant à leur taux d’auto-approvisionnement. Ce taux est passé sous le seuil des 100 % en 2022 et a été enregistré à 99,1 % en 2023, ouvrant la porte à un risque de déferlement d’importations à bas coûts.[2]

La filière a donc pris l’initiative d’une nouvelle stratégie collective, incluant chacun de ses maillons, pour assurer l’avenir de la production d’œufs sur le territoire. L’Interprofession française des œufs – CNPO – lance son deuxième plan de filière pour continuer ses avancées en réponse aux attentes des consommateurs et se fixer de nouveaux objectifs à 2030.

La filière a notamment décidé d’investir 300 millions d’euros dans la construction de 300 nouveaux poulaillers pour assurer une production à la hauteur de la demande des Français. Un objectif qui doit être accompagné de mesures fortes de la part des autorités, en particulier en faveur de la simplification administrative. Les professionnels vont également continuer leur transition vers des élevages alternatifs à la cage aménagée. Forts des 73 % de poules élevées hors cages fin 2023, bien au-delà de l’objectif des 50 % à 2022 qu’ils s’étaient fixé dans leur premier plan de filière, ils visent désormais encore plus haut : 90 % d’ici 2030. Depuis toujours pionnière et responsable, la filière française des œufs confirme ainsi ses engagements en matière de bien-être animal. La France fait également partie des deux seuls pays du monde à avoir adopté l’ovosexage. Elle exhorte désormais les futurs parlementaires à honorer les engagements pris par l’État, à savoir agir pour obtenir l’harmonisation de la réglementation au niveau européen afin d’éviter les distorsions de concurrence entre États membres.

Quatre axes stratégiques pour un plan ambitieux

Les professionnels de tous les maillons de la filière, unis au sein de l’Interprofession du CNPO, s’engagent autour de 4 axes déterminants dans leur Plan de filière 2030 : garantir la souveraineté alimentaire, répondre aux enjeux sociétaux, renforcer les liens entre tous les acteurs de la filière – depuis la nutrition animale jusqu’aux consommateurs finaux, en passant par les éleveurs et les distributeurs – favoriser l’innovation au service de l’adaptabilité des différents maillons aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Les objectifs fixés dans ce nouveau plan 2030 vont ainsi permettre à la filière de continuer ses avancées pour garantir la souveraineté alimentaire avec des produits de qualité, respectueux du bien-être animal et de l’environnement, tout en assurant des revenus suffisants à tous les niveaux de la filière.

Les Œufs de France : une attente des consommateurs

L’identification de l’origine française correspond à une véritable attente des consommateurs : il s’agit d’un critère de choix des œufs important pour près de 9 Français sur 10 (89 %).3 Le savoir-faire exemplaire de la France en matière d’œufs est aujourd’hui facilement identifiable grâce au logo « Œufs de France », applicable aussi bien aux œufs vendus en magasins qu’aux ovoproduits utilisés par la restauration et les entreprises agroalimentaires, qui ont la possibilité de le faire figurer sur leurs emballages. En magasin, 75 % des Français déclarent que la présence du logo « Œufs de France » influence positivement leurs achats d’œufs et 76 % leurs achats de produits élaborés, comme les biscuits, pâtes, brioches ou plats préparés.[3]

Un condensé de qualités nutritionnelles accessibles

Protéine animale la moins chère du marché, l’œuf est considéré comme un produit anti-crise par plus de 7 Français sur 10 (71 %). Il faut dire qu’il a tous les atouts pour participer à l’équilibre alimentaire du plus grand nombre. 87 % des Français s’accordent même à dire que l’œuf est un aliment indispensable à l’alimentation humaine. À quelques semaines des Jeux olympiques, l’œuf se positionne même en partenaire privilégié de tous les amateurs de pratiques sportives. Dr Laurence Plumey analyse : « L’œuf est un aliment à haut potentiel nutritionnel et cela tombe bien, car la pratique sportive au niveau compétition demande une alimentation riche en aliments à haute valeur ajoutée nutritionnelle pour assurer des besoins augmentés de 20 % en moyenne. En cela, l’œuf est un aliment relativement complet, car il est riche en protéines (12g/2 œufs) et en de nombreuses vitamines du groupe B (catalyseurs d’énergie), A et E (antioxydantes) et D (fixation du calcium sur les os). Il contient également du fer (près de 2 mg/2 œufs) nécessaire à l’efficacité de l’hémoglobine assurant la livraison de l’oxygène aux muscles. (…) Mais ce qui est valable pour le sportif l’est aussi pour la personne qui pratique une activité sportive 2 à 3 fois par semaine, par plaisir et pour se sentir bien. »

[1] Source : CNPO – FranceAgrimer d’après Kantar Worldpanel
[2] Source : Itavi d’après CNPO – SSP – douanes
[3] Source : Enquête CSA / CNPO – 2023

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